GROIE

GROIE

GROIE

Sols de la famille des rendzines, développés sur les calcaires de l’Aunis, du Poitou, de Saintonge et de Champagne. Les groies du Poitou sont les plus connues; de faible épaisseur, elles s’étendent sur des calcaires jurassiques ou crétacés. Altérés par les phénomènes périglaciaires quaternaires anciens qui les ont enrichis en cailloux et, plus récemment, par le lessivage dû aux pluies qui a éliminé une partie de l’humus et des oxydes de fer, les sols de groie se différencient par leur richesse relative en cailloux, humus et oxydes de fer: groies blanches (crayeuses), groies grises (lessivées), groies rouges (les plus dégradées), groies chailleuses.

Parfois très minces, les groies peuvent donner des paysages désolés. L’importance de leur complexe absorbant ne peut compenser l’inconvénient représenté par leur dessiccation en saison sèche. Elles sont cependant de bonnes terres à vigne et, lorsque le sol est suffisamment épais, des terres à céréales. Les champs nus des terres de groie s’opposent au couvert végétal plus dense des gâtines et des brandes.

● groie nom féminin (poitevin groie, de l'ancien français groe, gravier) Sol superficiel et caillouteux, constitué d'argiles de décalcification, de teinte brun rougeâtre. (On dit aussi terre de groie.)

groie [gʀwa] n. f.

ÉTYM. 1442, groye; de l'anc. franç. groe « gravier », du lat. pop. grauca, de gravica, de grava. → 1. Grève.

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♦ Régional.

1 Vx. Terre sablonneuse et marécageuse.

2 Mod. || Terre de groie, formée d'argile de décalcification et de restes calcaires.

Encyclopédie Universelle. 2012.